09 juin 2023

Michel Ducas - mducas@medialo.ca

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©Michel Ducas - Le Citoyen Rouyn - La Sarre

Le gouvernement québécois a réussi à mettre sur pieds un programme de compensation pour les évacués, les municipalités et les organismes qui leur viennent en aide.

Le programme comprend aussi un remboursement à 100% des dépenses extraordinaires encourues par les municipalités pour évacuer leurs citoyens ou pour accueillir des personnes évacuées.  Des organismes comme la Croix-Rouge seront aussi indemnisés via ce programme.  Les informations sur le programme se trouvent sur le site quebec.ca/aide-sinistre.   

Le ministre Bonnardel continue de marteler son message sur la sauvegarde des vies humaines et des infrastructures sensibles.  «Il n’y a plus de pannes d’internet, et dans le secteur de Parent, nous avons réussi à protéger des lignes d’Hydro-Québec», précise-t-il.    

80 fois l’île de Montréal 

«Jusqu’ici, plus de 874 000 hectares de forêt ont été brûlés, ce qui représente plus de 80 fois l’île de Montréal, a imagé pour sa part la ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette-Vézina.  Il reste toujours plus de 140 feux en action au Québec.  La bonne nouvelle, c’est que nous obtenons des renforts.»  En effet, un contingent du Nouveau-Brunswick est arrivé en Abitibi, où la situation demeure critique, dans le secteur de Normétal.  Heureusement, selon la SOPFEU, dans ce secteur, le feu est à moins de 500m de la ville, mais les travaux ont permis de contenir le brasier.  «Nous sommes passés de la phase sprint à la phase marathon, indique François Bonnardel, qui confirme l’arrivée imminente de pompiers en provenance des États-Unis, du Portugal et de l’Espagne.  Grâce à ces renforts, on va pouvoir penser à éteindre des feux plutôt qu’à les contenir», se réjouit François Bonnardel. 

La prison d’Amos évacuée    

M. Bonnardel a également confirmé que le centre de détention d’Amos a été évacué, «par mesure préventive», a précisé le ministre Bonnardel.  Au total, une cinquantaine de détenus ont été redirigés vers un établissement de la région de Québec.  

La situation ne s’améliore pas en Abitibi, mais les précipitations dans l’est du Québec ont permis aux autorités de lever certaines interdictions quant à la circulation en forêt.  C’est le cas pour la Côte-Nord et le Saguenay-Lac-St-Jean, mais pas encore pour l’Abitibi-Témiscamingue et le Nord-du-Québec.  Là-dessus, François Bonnardel n‘est pas très optimiste.  «On ne pourra pas compter sur la météo», se désole le ministre.  Il faudra attendre encore quelques jours avant d’avoir des pluies significatives. 

Du bois récupérable 

Curieusement, une fois la sécurité assurée en forêt, les compagnies forestières pourront récupérer une partie du bois brûlé dans les incendies.  Cependant, ce sera une course contre la montre, foi de Maïté Blanchette-Vézina.  «Le cœur d’une bonne partie des arbres est encore réutilisable, de dire la ministre.  Cependant, les arbres seront plus fragiles face aux insectes.  Il faudra donc faire vite pour récolter ce bois avant que les insectes ne passent.» 

Du côté des Premières-Nations, rien n’a encore bougé.  À Mistissini, c’est le statu quo, puisque les brûlages préventifs ont porté fruit, et stoppé la progression des flammes au nord et à l’est.  Quant aux membres des autres communautés touchées (Waswanipi, Lac-Simon, Lac-Barrière, Kitcisakik et Oujé-Bougoumou), le ministre des Relations avec les Premières-Nations, Ian Lafrenière, avait de bonnes nouvelles pour eux : «J’ai parlé avec ma collègue responsable des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, et elle m’a assuré que son ministère va s’occuper des communautés touchées par les feux de forêt.»